jeudi 16 juin 2011

Atelier Amérique latine - Séance 8 : autour de l'ouvrage d'Hélène Combes, le cas du Parti de la Révolution Démocratique au Mexique

Mercredi 22 juin 2011 de 17h30 à 19h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604

Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenante : Hélène Combes est chargée de recherche au CNRS (Sciences-Po CERI). Auparavant rattachée au Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne (CESPP-équipe CRPS), à l Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle a publié dans de nombreux ouvrages collectifs et dans diverses revues françaises ou étrangères. Elle a enseigné dans plusieurs pays latino-américains et à Sciences-Po Paris. Elle coordonne le Groupe d’étude sur les organisations et les partis politiques (GEOPP) de l’Association Française de Science Politique (AFSP). Elle est l’une des meilleures représentantes du renouveau français des études latino-américaines et de la sociologie politique des partis.

Intitulé : De la politique contestataire à la fabrique partisane. « Faire parti. Trajectoires de gauche au Mexique »

Modératrice : Tania ENRIQUEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Présentation : Comment construit-on un parti politique ? D'où viennent les militants et les cadres qui participent à sa fondation ? En quoi leur héritage, leur militantisme passé influent-ils sur sa forme, sur ses débats internes, sur son organisation? Quels sont les mécanismes concrets qui permettent l'implantation d'une nouvelle machine partisane sur un territoire national ?

A travers le cas du Parti de la révolution démocratique (PRD), parti de centre gauche fondé en 1989 et qui gouverne Mexico – l'une des plus grandes villes du monde – depuis 1997, cet ouvrage éclaire les mécanismes de la fabrique partisane.

Il met l'accent sur la relation entre parti et mouvements sociaux, question particulièrement débattue en Amérique latine, en s'intéressant à des dirigeants qui, souvent passés par la guérilla, le militantisme paysan ou la lutte pour les mal-logés, choisissent au tournant des années 1980 de s'investir dans le PRD.

Et ce, au moment où le Mexique connaît une importante ouverture politique. Cet épisode fondateur est analysé à l'aune des vagues de mouvements sociaux qui se sont succédé depuis les années 1960.

Récits de réunions militantes dans les quartiers populaires de Mexico, entretiens avec les figures de proue du parti, analyse fouillée des activités de ses instances dirigeantes : l'auteure dévoile les rouages quotidiens du PRD et permet ainsi de découvrir la richesse de la contestation au Mexique, au-delà du cas emblématique des zapatistes. Simultanément, elle délivre une belle leçon de sociologie politique des partis qui contribue à renouveler ce genre dans lequel la recherche française a longtemps excellé.

mardi 3 mai 2011

Atelier Amérique latine - Séance 7: "La place de l'Amérique latine dans le système international (2)


Mercredi 11 mai 2011 de 17h à 19h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

Intervenant : M. Sebastião C. Velasco e Cruz, Professeur de science politique et de relations internationales à l’Université d’Etat de Campinas (Unicamp), Brésil.

Intitulé : « Les transformations de la politique extérieure du Brésil depuis le tournant du siècle ».

Introduction : Michel Dobry, Professeur de Science Politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Présentation : Durant la dernière décennie, le Brésil émerge sur la scène internationale comme un acteur visant à jouer un rôle de plus en plus important dans les jeux politiques internationaux. Cette stratégie d’insertion internationale du Brésil se traduit par l’investissement et l’entretien des rapports Sud-Sud avec notamment le renforcement politique régional de l’Amérique du Sud, sans pour autant négliger les relations avec l’acteur hégémonique américain et l’Union européenne.

À l’occasion de la visite en France du Professeur Sebastião C. Velasco e Cruz, le Groupe d’Etudes Latino-américaines de la Sorbonne (GELS) a le plaisir de l’accueillir pour une conférence sur la politique extérieure du Brésil afin d’élargir le débat sur la place de cet acteur étatique et de l’Amérique latine dans le système international.  

Bibliographie sélective
Auteur de nombreux ouvrages et articles sur l’autoritarisme au Brésil et la transition politique des années 1970-1980, le Professeur Velasco e Cruz est également spécialiste de relations internationales, en particulier, du processus de mondialisation, des normes internationales et de la politique étrangère du Brésil :

O Lugar do Brasil no Mundo. Ensaios de análise histórica e prospectiva (The Place of Brazil in the World. Essays in historical and prospective analysis), UNESP PRESS, 2010.

Trajetórias. Capitalismo Neoliberal e Reformas Econômicas nos Países da Periferia  (Trajectories. Neoliberal Capitalism and Economic Reform in Peripheral Countries),UNESP PRESS, 2007.

- “Futurs alternatifs: Les élections présidentielles et la politique extérieure du Brésil”.  (Alternative Futures : presidential ellections and Brazil’s foreign policy). In: DABENE, Olivier (ed.), L’Amérique Latine aux urnes, Paris, Presses de la Fondation des Sciences Politiques, 2007

Globalização, Democracia e Ordem Internacional. Ensaios de Teoria e História  (Globalization, Democracy and International Order. Essais in Theory and History, UNICAMP Press//UNESP Press, 2004.

- “Entre Normas e Fatos: Desafios e Dilemas da Ordem Internacional”. (Between Norms and Facts: Challenges and Dilemmas of the International Order), Lua Nova, No. 58, 2003, pp.  169-192.

- “Um Outro Olhar. Sobre a abordagem Gramsciana das Organizações Internacionais.” (Another Regard. On the Gramscian Approach to International Organizations), Revista Brasileira de Ciências Sociais , 42, fev. 2000), pp. 39-53.

Estado e Economia em Tempos de Crise. Política Industrial e Transição Política no Brasil nos Anos 80 (State and Economy in Times of Crisis. Industrial Policy and Plitical Transition in the 80’sBrazil), Relume Dumará, 1997.

 -  Empresariado e Estado na Transição. 1974-1977: Um Estudo sobre o Autoritarismo Brasileiro  (Business and State in the Transition. 1974-1977: A Study on Brazilian Authoritarianism),UNICAMP Press, 1995, (Jabuti Prize, Sao Paulo’s Biennial of Book).

vendredi 18 mars 2011

Atelier Amérique latine - Séance 6: "La place de l'Amérique latine dans le système international"


4 avril 2011 à 17h00
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenant : M. Georges Couffignal, Directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL), Université Paris III - Sorbonne Nouvelle.

Modérateur : Xavier Altamirano, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Présentation : À l’occasion de la publication à La Documentation Française de l’édition 2011 de l’ouvrage consacré à l’Amérique Latine, nous recevrons le Directeur de l’Ecole des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL), M. Georges Couffignal. En revenant sur les principaux événements politiques et économiques récemment survenus en Amérique Latine, ce livre collectif contribue tous les ans à l’enrichissement de l’analyse des configurations politiques de ce sous-continent.


Dans le cadre de son intervention, M. Couffignal nous parlera de la place de l’Amérique latine dans le système international. En effet, nous avons observé pendant la dernière décennie l’émergence sur la scène internationale de certains acteurs étatiques latino-américains, dont notamment le Brésil, qui visent à jouer un rôle plus important dans les jeux politiques internationaux en établissant d’alliances avec d’autres puissances émergentes. Par ailleurs, les Etats latino-américains et particulièrement sud-américains se sont engagés dans des processus d’intégration régionale dont l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR) mais aussi dans la conformation d’autres espaces multilatéraux « alternatifs » comme l’Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA). Ces initiatives de politique internationale nous invitent à une réflexion en termes de leur impact sur la structure du système international et les rapports avec l’acteur hégémonique américain et l’Union Européenne.

Ce sera également l’occasion de débattre des tendances récentes appréciées dans les processus de démocratisation Latino-américains. Après une décennie « marquée par l’émergence de nouvelles élites politiques beaucoup plus diversifiées que par le passé »[1], comme Lula, Chavez, Bachelet, Correa, Lugo, Morales, ou Vicente Fox au Mexique, on peut s’interroger sur les perspectives qu’offre cette deuxième décennie.

C’est à cette réflexion que nous vous invitons avec la participation de Georges Couffignal, professeur en science politique et spécialiste de l’histoire et des institutions politiques des pays Latino-américains.


[1] COUFFIGNAL et LOUAULT, « Amérique latine 2010 : une et de plus en plus plurielle » in COUFFIGNAL, Georges, Amérique latine. Une Amérique latine toujours plus diverse, Paris, La Documentation française, 2010, p.15.

jeudi 3 mars 2011

Atelier Amérique latine - Séance 5: "Mobilisations latino-américaines: entre dimensions transnationales et ressources locales"



21 mars 2011 à 16h30
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

Intervenant : Lisbeth GASCA, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Intitulé : « Les mobilisations pour la légalisation de la peine à perpétuité au nom de la protection des droits des enfants en Colombie »


Discutante : Carolina HERNANDEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Lisbeth GASCA présentera son travail de recherche de master portant sur la construction d’une « cause sans adversaires » par trois parlementaires colombiens. Alors que la peine à perpétuité est constitutionnellement interdite en Colombie, de 2006 à 2010 pouvait s’observer un activisme en sa faveur dans différents secteurs.

Partant du champ médiatique en tant que réaction généralisée d’indignation provoquée par une affaire particulièrement saisissante sur le plan émotionnel, c’est par un travail de traduction spécifiquement juridique à portée universelle que les trois élus transforment cette réaction en possible instrument d’action publique défendable dans le champ politique. Mais, alors qu’ils commencent à construire un consensus autour de la réforme constitutionnelle proposée, l’impossibilité de la discuter et donc de la voter, transforme leur mobilisation interne en échec sans que ce revers mette pour autant en discussion l’existence de celle-ci.

Dés lors, c’est en entrepreneurs de cause qu’ils investissent l’espace extra-parlementaire, à la recherche du soutien nécessaire pour se faire entendre dans le champ politique qu’ils n’ont pas réussi à « soumettre » malgré l’absence d’opposition organisée.

C’est par l’apprivoisement d’un instrument de démocratie participative – le référendum constitutionnel – que la défense de leur cause prend forme d’une toute autre mobilisation : En effet, alors que dans le champ politique il s’agissait de défendre la peine à perpétuité en tant qu’instrument de prévention, il s’agit sur l’espace extra-parlementaire de promouvoir une décision populaire sur le sujet.

Ainsi, à travers ce cas il s’agira principalement d’interroger l’analyse des mobilisations dans leur évolution ainsi que la pertinence de l’interprétation de l’échec ou du succès de celles-ci.


Intervenant : Florencia SALVIA, étudiante en M2 Relations Internationales à Paris 1


Intitulé : « L’internationalisation du mouvement paysan argentin: l'exemple du Mouvement Paysan du Santiago del Estero»


Discutante : Clémentine BERJAUD, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Dans le cadre de ce mémoire du M2 Relations Internationales Recherche, nous allons aborder la création du Mouvement Paysan du Santiago del Estero : MOCASE. Le contexte national pour leur apparition sera celui de la défense de leurs terres face à l´expansion de la monoculture du soja au sein d´un Etat concerné par les intérêts des firmes transnationales, notamment Monsanto.  

Il s´agit d´analyser à partir d’une optique sociopolitique comment ce mouvement, né à l´intérieur d´une des provinces les plus pauvres de l´Argentine, a dû s´insérer dans le contexte international pour défendre la cause de la souveraineté alimentaire.

Pour expliquer sa mobilisation, nous allons analyser les partenariats établis avec d´autres acteurs à niveau international, notamment avec une autre organisation paysan agissant à ce niveau : VIA CAMPESINA.

Il convient enfin d’expliquer la conformation de ce mouvement social dans le contexte plus général de la diffusion d´une mondialisation inégale et d´un Etat Latino-Américain assujetti aux directives  du marché international.

Atelier Amérique latine - Séance 4: Les enquêtes collectives + présentation du blog du GELS

25 février 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
14 rue Cujas 75005 Paris

Intervenants : William HERRERA et Clément PAULE, doctorants Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « Participation à une enquête collective : le Forum Social Mondial de Dakar 2011 »

Résumé de l’intervention :
William HERRERA et Clément PAULE nous ferons part de leur expérience au sein de l’enquête collective sur la 11ème édition du Forum Social Mondial, déroulé à Dakar, Sénégal, entre le 6 et le 11 février 2011. Seront traités en particulier les aspects logistiques d’une recherche de grande ampleur, l’organisation du travail individuel et collectif et notamment l’application des outils méthodologiques.  Les intervenants expliqueront également les perspectives d’une recherche plus réduite sur les militants latino-américains ayant intervenu lors du FSM.

Intervenant : Clément PAULE, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « Présentation du fonctionnement du blog du GELS »

Résumé de l’intervention :
Clément PAULE fera une description du fonctionnement du blog pour que celui-ci puisse être entretenu par tous les membres de l’atelier. Ce sera l’occasion pour discuter sur le format et les contenus qui alimenteront le blog – ainsi que les possibilités d’évolution– afin de lancer officiellement le blog du groupe GELS. Ce blog permettra de diffuser les activités du groupe, de retrouver les synthèses des séances de l’atelier, et à la fois de publier des articles sur des thèmes concernant l’Amérique latine. Il sera mis en lien sur le site de l’École Doctorale.

mercredi 2 mars 2011

Atelier Amérique latine - Séance 3: "L'entrée sur le terrain: terrain rural/terrain urbain"

28 janvier 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage)  H 604
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenant : Clémentine BERJAUD, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Intitulé : «  Terrain rural/terrain urbain : quelles spécificités d’entrée ? Le cas vénézuélien »


Discutant : Xavier ALTAMIRANO, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Clémentine BERJAUD présentera sa recherche de doctorat portant sur les réceptions des discours télévisés d’Hugo Chavez au Venezuela. Dans le cadre de cette recherche, plusieurs Focus Groupes ont pour l’instant été réalisés dans deux milieux très différents : au sein du village de Chuao (Aragua) et à Caracas, capitale du pays. Il s’agit en effet d’étudier les réceptions « en pratique » des citoyens ordinaires et les compétences qu’ils mobilisent pour interpréter ces discours.                                    

Les deux terrains explorés présentent des caractéristiques distinctes, un village isolé en milieu rural (2150 habitants) d’une part, une grande métropole d’autre part, et supposent donc une stratégie d’approche différente pour l’enquêteur. Quelles peuvent être ces stratégies d’entrée ? Comment les mettre en œuvre pour réaliser des focus groupes pertinents pour la recherche ? Comment dépasser les difficultés induites par les spécificités de chaque lieu (s’intégrer en communauté fermée, ou bien rompre avec l’anonymat des grandes villes) ? Comment atteindre une dimension comparative exploitable malgré la diversité des situations présentées ? C’est à ce type de questions que nous tenterons de répondre lors de cette séance.


Intervenant : Rodrigo TORRES, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Intitulé : « La mobilisation lycéenne de 2006 au Chili »


Discutant : Clément PAULE, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Cette intervention portera sur une recherche doctorale en cours sur la mobilisation lycéenne de 2006 au Chili, connu également comme « la révolte des pingouins », et les effets de cette mobilisation sur la mise en agenda de la question lycéenne dans la formulation de politiques publiques.

mardi 1 mars 2011

Atelier Amérique latine - Séance 2: "L'entrée sur le terrain: les élites non-étatiques"

13 décembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenant : Clément PAULE, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Intitulé : « Appréhender à distance l’espace politique d’un désastre. Deux travailleurs humanitaires dans la gestion de cyclones de 2008 en Haïti »


Discutant : William HERRERA, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Clément PAULE présentera les spécificités associées à l’étude d’une catastrophe naturelle, notamment le nécessaire recours à divers sites d’observation. Il se concentrera sur les possibilités – et les limites – d’un travail à distance par le biais d’entretiens avec des membres d’élites non-gouvernementales qui sont intervenus lors des cyclones de 2008 en Haïti. Cette technique d’enquête s’est donc nécessairement inscrite dans une stratégie de recherche tributaire de la constitution préalable d’un corpus. L’intervenant insistera sur la déconstruction de cette méthode routinisée qui doit être contextualisée, notamment en ce qui concerne le groupe social étudié. Malgré les limites évidentes de la technique, ce retour réflexif permettra de saisir des lignes de tension occultées dans d’autres sites d’observation. Enfin, la dialectique outil/objet d’analyse se retrouve dans le rapport entre le chercheur et ses enquêtés : l’accès à distance à un espace politique local par des élites transnationales – les travailleurs humanitaires – mérite d’être interrogé en tant que produisant des effets sur la recherche.


Intervenant : Carolina HERNANDEZ, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Intitulé : « L’entrée sur le terrain en Amérique latine : les élites non-étatiques. Le cas de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme à San José, Costa Rica »


Discutant : Rodrigo TORRES, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)


Résumé de l’intervention :

Carolina HERNANDEZ présentera son expérience de terrain à la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, à San José, Costa Rica. Travaillant sur les réseaux transnationaux de défense des droits de l'homme, Mlle Hernández analysera le rôle d'une pluralité d’acteurs dans la socialisation de l'Etat colombien en matière des droits de l'homme, dont la Cour Interaméricaine de l'OEA qui a été l'objet d'une politique de soutien et pression de la part des ONG. L'intervenant apportera des éclairages sur son choix de terrain ainsi que les contraintes et avantages mis en évidence lorsque l'on décide de rentrer sur le terrain dans la cadre d'un stage (l'accès à plus d'information, le contrat de confidentialité, le piège de la charge de travail, l'option d'une observation participante ou périphérique). En outre, elle avancera sur ses expériences dans le développement des entretiens, de son journal de terrain et d'un réseau des contacts.

lundi 28 février 2011

Atelier Amérique Latine - Séance 1: "L'entrée sur le terrain en Amérique Latine: les élites étatiques"


26 novembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenant : Xavier ALTAMIRANO, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « L’entrée sur le terrain : sénateurs chiliens, une certaine élite politique »

Discutante : Tania ENRIQUEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Résumé de l’intervention :
Xavier ALTAMIRANO présentera les difficultés de l’entrée sur le terrain quand il s’agit d’un milieu politique. Il reviendra sur la méfiance vis-à-vis des observateurs, accentuée par la période électorale. En précisant les étapes qui ont permis le déroulement de l’ethnographie, il sera question de discuter sur la construction d’un rôle pour être accepté dans un milieu aussi fermé que le Sénat. Dans sa présentation il soulignera également les obstacles qu’il faut vaincre pour « dominer les dominants » et le temps qu’il faut investir dans la connaissance des règles, hiérarchies et processus de l’institution que l’on prétend étudier.


Intervenant : William HERRERA, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « Accéder à une arène bureaucratique conflictuelle : les rapports entre les hauts fonctionnaires du Secrétariat National du Migrant et du Ministère des Affaires Etrangères de l’Equateur »

Discutante : Carolina HERNANDEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Résumé de l’intervention :
Cette intervention s’inscrit dans une tentative d’exercice de retour sur les pratiques de recherche dans le cadre d’une première année de thèse sur la construction de la politique d’émigration de l’Equateur et particulièrement deux premières missions de terrain en Equateur entre mars-juin et octobre-novembre 2010. Celles-ci avaient pour objet le recueil des matériaux empiriques sur les rapports de coopération et compétition entre le récemment créé Secrétariat National du Migrant (SENAMI) et le Ministère des Affaires Etrangères qui avait jusqu’en 2007 la compétence pour la gestion internationale des équatoriens à l’étranger. Il s’agit en l’espèce de présenter cette arène bureaucratique conflictuelle où se produit la politique migratoire équatorienne, les principaux obstacles rencontrés lors de ces missions et quelques pistes pour faciliter le travail de recherche dans ce type de terrain. 

dimanche 27 février 2011

Calendrier Atelier Amérique Latine 2010-2011









1ère séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine – les élites étatiques

26 novembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

2ème séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine – les élites non-étatiques
13 décembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

3ème séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine  - les élites non-étatiques : terrain urbain/terrain rural
28 janvier 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

4ème séance : Les enquêtes collectives + présentation du blog du GELS
25 février 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

5ème séance : Mobilisations latino-américaines, entre dimensions transnationales et ressources locales
21 mars 2011 à 16h30
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

6ème séance : "Consolidation dans le renouvellement: panorama des systèmes démocratiques en Amérique latine"
4 avril 2011 à 17h

Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

7ème séance
27 mai 2011 à 17h

8ème séance : Présentation des travaux des participants de l’atelier
17 juin 2011 à 17h

samedi 26 février 2011

Présentation de l'Atelier Amérique Latine 2010-2011 (Ecole Doctorale de Science Politique de l'Université Paris 1)


Atelier Amérique Latine 2010-2011

Ecole Doctorale de Science Politique de l'Université Paris 1

 « Quels processus de démocratisation ? »



I - Présentation générale

A partir des années 1980, l’Amérique Latine connait une vague de démocratisation, qui se confirme dans les années 1990. Célébrée par les organisations internationales, encouragée par une seconde version du consensus de Washington, ces démocratisations ont des histoires complexes et diverses, leur présent s’incarne au pluriel. A l’opposé d’une interprétation heureuse de la démocratisation, des critiques s’élèvent périodiquement pour mettre en évidence l’illusion démocratique. Nombreux sont les cas où la démocratie, validée sur ses aspects formels, finit par afficher ses faiblesses sur des dimensions telles que la participation des citoyens, la solidité de ses institutions, la difficulté d’inclusion de vastes couches de la population. Les chemins pris par les différents États peuvent avoir divergé, mais nombreuses sont les promesses non tenues par les récentes constructions démocratiques. Les nouvelles constitutions, la réorganisation des systèmes politiques, contribuent-ils à surmonter les défis démocratiques de ces sociétés ?

Certains pays ont donc connu des processus de participation populaire à travers des mouvements sociaux ou l’émergence de nouveaux partis politiques, légitimant l’entrée d’acteurs se démarquant ainsi des partis traditionnels appartenant aux élites politiques et économiques latino-américaines. Ainsi donc, les démocratisations s’incarnent à présent dans des figures emblématiques, telles que celles de Lula au Brésil ou bien Evo Morales en Bolivie. Ces cas nous invitent à nous interroger sur l’ouverture des régimes démocratiques et sur la capacité de reconfiguration des systèmes de partis. S’agit-il de simples adaptations symboliques ou de réelles ruptures avec les équilibres traditionnels ? Nous croyons que ces processus et les interrogations qui en découlent doivent bénéficier de plus d’attention de la part de la science politique.

Il nous parait nécessaire d’historiciser et sociologiser la réflexion sur la démocratisation en Amérique Latine, non pas au travers d’une typologie des régimes démocratiques (démocratie faible contre démocratie forte, régime présidentiel contre régime parlementaire, populisme contre démocratie libérale, etc.), mais plutôt en étant attentif aux éléments qui conduisent à la mise en œuvre plus ou moins conflictuelle de régimes démocratiques. Par delà le label de démocratie, une pluralité de pratiques coexiste.

             Nous faisons le choix d’étudier ces processus de démocratisation au niveau des élites politiques, à partir des citoyens, ordinaires et mobilisés, mais aussi en tenant compte des flux d’idées entre les univers impliqués.

  
II - Présentation de l’atelier
  
Partant de cet objectif nous nous proposons de travailler à partir de trois axes :

A) La participation des élites politiques aux processus de démocratisation

            Il s’agit ici de revenir sur le rôle des élites politiques mais aussi sur ce qui se joue à leur niveau : luttes internes et externes, place occupée par les acteurs institutionnels ou non institutionnels, reconfiguration et constitution de nouveaux systèmes politiques, notamment partisans, ainsi que les attentes auxquelles ces élites sont confrontées.

 B) La pluralité des rapports au politique des citoyens

          Cet axe vise à interroger la politisation, la mobilisation ou la non mobilisation des citoyens, les formes que celle-ci peut prendre dans leur confrontation avec le pouvoir, tout en considérant leurs trajectoires respectives.

 C) La circulation internationale des idées et des représentations politiques

La compétition pour le pouvoir politique se joue enfin en partie dans l’importation de nouveaux savoirs, de nouvelles normes et de nouvelles pratiques, issues des Etats-Unis, ou d’ailleurs. Il faudra donc en analyser les conséquences, notamment en termes de la légitimité mobilisée par ces acteurs.   


        Comme l’indique Camille Goirand dans un article récent (Goirand Camille, "Penser les mouvements sociaux d'Amérique latine. Les approches des mobilisations depuis les années 1970", Revue française de science politique, 60 (3), 2010, pp. 445-466), plutôt que de faire une sociologie des mouvements politiques qui s’attachent à donner un sens à ces derniers (mode d’analyse du politique dominant sur l’Amérique Latine), il convient d’en restituer les logiques, les modalités organisationnelles, les institutionnalisations, les circulations au niveau national et international de savoir-faire, de légitimités, les processus de mobilisation, l’acquisition de compétence démocratiques, les rapports aux politiques, etc.
   
            C’est dans ce cadre de réflexion que s’organisera l’atelier au sein de l’Ecole Doctorale, pour lequel nous vous proposons cette année une séance toutes les trois semaines. L’horaire est pour l’instant fixé au lundi, 17 heures. L’atelier est ouvert à tous les doctorants intéressés par l’aire géographique ou plus ponctuellement en fonction de leur thème de recherche, le contenu de chaque séance sera indiqué à l’avance. Les étudiants de M2 qui souhaiteraient poursuivre en thèse sont également invités.  

Chaque session s’articulera autour des présentations des personnes inscrites (bilan d’avancement, méthode, chapitre de thèse, discussion autour d’un concept, etc.) mais aussi autour d’invités selon le thème abordé.