jeudi 20 février 2014

[Atelier 2013-2014] Séance-discussion: Travail d’enquête et terrains en Amérique latine


Mercredi 26 février 2014, 17h
Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne
14, rue Cujas 75005 Paris
Salle des professeurs UFR 11 

Cette séance est consacrée aux spécificités du travail d’enquête de jeunes chercheurs engagés sur des terrains latino-américains. L’objectif de cette séance-discussion est de revenir sur les expériences propres des participants de retour ou en préparation de terrain à partir d’une présentation de leurs objets de recherche respectifs. L'idée n’est pas se limiter uniquement à un état des lieux de la recherche en cours de chacun. Afin que la séance soit la plus riche possible, il s'agira d'engager une discussion centrée sur la place du chercheur, les particularités méthodologiques, les limites ou encore les possibles biais d’un travail d’enquête en lien avec l'Amérique latine. 

A partir des différentes expériences de terrain des doctorants membres du GELS, le groupe discutera des questions méthodologiques relatives au choix du terrain, à son accès,  à la construction de la place de chercheur dans le milieu enquêté, au rapport à l'objet, ou encore aux possibles difficultés liées aux terrains de recherche consacrées à l'Amérique latine.

jeudi 6 février 2014

[Atelier 2013-2014] Conférence : "Brésil, juin 2013 : mouvement social et refus du « blindage » de la démocratie", Marcos NOBRE, Université de Campinas (UniCamp), Brésil.


Mercredi 12 février 2014, 18h
Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne
14, rue Cujas 75005 Paris
Salle du CRPS (Escalier N - 3ème étage-H604)

Intervenant : Marcos NOBRE, Université de Campinas (UniCamp), Brésil.

Intitulé : Brésil, juin 2013 : mouvement social et refus du « blindage » de la démocratie 

Dans le cadre de sa thématique d’étude 2012-2014 « l’Etat en Amérique Latine : transformations, recomposition, redéploiements »  et dans le prolongement de l’axe « rapports entre Etat et citoyens », le Groupe d’Etudes Latino-américaines de la Sorbonne (GELS) a le plaisir d’accueillir le Pr. Marcos Nobre de l’Université d’Etat de Campinas (Brésil) pour une conférence consacrée au mouvement social de juin 2013 au Brésil. 

Professeur au département de philosophie de l’Université de Campinas (UniCamp) et chercheur au Centre brésilien d'analyse et planification (Cebrap), Marcos Nobre est un des premiers auteurs brésiliens a dresser une analyse des révoltes de juin 2013. Dans son article, "Brésil, juin 2013: mouvement social et refus du 'blindage' de la démocratie", publié dans Mouvements, Marcos Nobre analyse les événements de juin dernier au prisme du contexte historique du pays et de sa reconstruction démocratique depuis la fin de la dictature militaire dans les années 1970. Il propose d’établir un lien entre le 'blindage démocratique' du système brésilien et la récente mobilisation sociale.

 L'intervention du professeur Nobre sera suivie d'une discussion animée par Miguel Herrera, doctorant en science politique, Université Paris I.



jeudi 11 avril 2013

[Atelier 2012-2013]Séance 2: Construire une alternative à la lutte anti-drogue, Déborah Alimi, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Paris 1


Mercredi 17 avril 2013, 17h-19h
Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne
14, rue Cujas 75005 Paris
Salle du CRPS (Escalier N - 3ème étage-H604)

Intervenant : Déborah Alimi, Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Intitulé : Construire «un paradigme alternatif» à la «lutte contre la drogue» :
La 56ème Session de la Commission des Stupéfiants, chef d’orchestre modérant le timbre des voix dissonantes

Discutant : Julian Fernandez, Doctorant, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Présentation :Dans le cadre de son axe d’étude « Penser le redéploiement de l’Etat à l’international », le GELS a le plaisir d’accueillir Déborah Alimi, doctorante de deuxième année à l’Université Panthéon Sorbonne, pour une présentation de sa recherche doctorale consacrée à la construction d’un « paradigme alternatif » en matière de politique internationale de « lutte contre le problème mondial de la drogue ».

L’histoire longue de plus d’un siècle des modalités de problématisation et d’investissement politique de l’objet « drogue » au niveau international a donné naissance à un appareillage normatif et organisationnel lourd chargé de contrôler et de limiter l’utilisation des stupéfiants aux usages médicaux et scientifiques. Les stupéfiants font « problème » non pas tant par leur vertus hallucinogènes ouvrant aux paradis artificiels, que par le caractère « déviant » de leurs utilisations et les externalités négatives sous-jacentes bouleversant les ordres et équilibres moraux, socio-économiques, politiques et culturels des Etats.  Un consensus mou autour d’un paradigme de contrôle international des drogues s’est construit à partir des années 1960, sous le leadership des Etats-Unis alors ébranlés par une consommation endémique et engagés dans une « guerre » acharnée. Devant le constat effarant de l’expansion du narcotrafic et donc de l’apparent « échec » des politiques en vigueur, des voix appelant à un « changement de paradigme » s’élèvent de façon plus assurée notamment à partir du continent latin depuis la fin des années 1990. Tout récemment, des Etats latino-américains prennent position publiquement pour un « débat ouvert et franc » sur la question des drogues, véhiculant leur message au cœur des fora internationaux tels le Sommet des Amériques ou encore l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Récemment revenue d’une mission d’observation de la 56ème Session de la Commission des Stupéfiants (CND) à Vienne, Déborah Alimi partagera ses premières impressions critiques sur la portée de ses voix discordantes au cœur de l’arène onusienne responsable de l’agenda de la « lutte contre le problème mondial de la drogue ». Organe d’expertise et de décision  politique dépendant de l’ECOSOC, la CND contrôle la situation mondiale des drogues, développe des stratégies et des recommandations en conséquence toujours dans le respect des Conventions internationales en vigueur. Déborah Alimi sera discutée par Julian Fernandez - doctorant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui lui consacre ses travaux à l’étude des mobilisations et des controverses en Colombie autour des usages licites de la feuille de coca. 

jeudi 14 février 2013

[Atelier 2012-2013] Séance 1: La production du changement dans la Justice équatorienne, Miguel Herrera, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne


Mercredi 27 février 2013, 17h-19h
Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne
14, rue Cujas 75005 Paris
Salle de CRPS (Escalier N - 3ème étage-H604)

Intervenant : Miguel Herrera, Doctorant, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 

Intitulé : La production du changement dans la justice : Dé-légitimation des magistrats et promotion des pratiques managériales dans l’administration judiciaire en Equateur 2007-2012

Discutant : Clément Paule, Doctorant, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
           
Présentation : Dans le cadre de sa série d’étude « Penser l’Etat à partir de ses institutions », le GELS a le plaisir de recevoir Miguel Herrera, doctorant en science politique à l’Université Paris 1,  qui présentera les dernières avancées de sa recherche consacrée à la production du changement dans la justice équatorienne. Il sera discuté par Clément Paule, doctorant également de l’Université Paris 1.

L’arrivée au pouvoir de Rafael Correa et de son parti Patria Altiva i Soberana (PAIS) en janvier 2007 constitue un moment important dans la restructuration du champ politique équatorien. Mis en avant comme le gouvernement de la « Révolution Citoyenne », la présidence de Rafael Correa prétend marquer le début d’une nouvelle époque après les années de néolibéralisme caractérisées par la détérioration de l’économie et la paupérisation de la société. Ces « temps nouveaux » seraient le produit des politiques de réforme de l’Etat promues par le gouvernement, mais aussi de la sortie des anciennes élites politiques, dites la « partitocratie », et des institutions étatiques où elles s’étaient installées. Ainsi, l’administration judiciaire est l’un des terrains de lutte où les anciens s’affrontent aux nouveaux, chacun prétendant faire valoir ses ressources de légitimité pour affirmer son autorité.

Critiqué pour ses liens avec la « partitocratie », le corps judiciaire se voit menacé par ces dirigeants politiques qui considèrent la justice comme un obstacle pour la constitution d’un Etat démocratique et populaire. La publicisation de scandales impliquant les magistrats viendraient confirmer cette image d’une justice corrompue qui laisse les délinquants (y compris ceux en col blanc) dans l’impunité. L’arrivée de nouveaux gestionnaires pour administrer la justice est donc la réponse à la « crise judiciaire » que traverse le pays. Mis en avant pour leurs compétences techniques ces gestionnaires doivent mettre en place une restructuration des institutions judiciaires pour les rendre plus efficaces et transparentes. La réforme se présente donc comme essentiellement technique et administrative mais elle revêt une dimension politique très importante. En effet, il s’agit d’éliminer la présence de la « partitocratie » et produire les signes d’un véritable changement (modernisation, démocratisation) dans la justice. Ces acteurs participent à des opérations de redéfinition de la réalité dont l’enjeu serait la confirmation prophétique des ruptures annoncées et l’avènement des « temps nouveaux ».  

mardi 11 décembre 2012

[Conférence 2012-2013] Séance 1: La résolution de conflit et le processus de négociation de paix en Colombie, Pr. Chernick, Georgetown University.


Vendredi 14 décembre 2012 de 15h30 à 17h30
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

Intervenant : Pr. Marc Chernick, Professeur et directeur du Master d’Etudes latino-américaines et du Center for Latin American Studies of the School of Foreign Service, Georgetown University, Etats-Unis

Intitulé : “Conflict resolution theory and the colombia peace process:  Ending a Protracted Armed Conflict through Negotiations”

Introduction : Déborah Alimi, Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Présentation: Le conflit armé colombien représente depuis le milieu des années 1940 l’une des plus longues insurrections en Amérique latine. Le Président Juan Manuel Santos et la tête des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC)- principal mouvement de guérilla du pays, ont récemment annoncé la tenue de discussions secrètes facilitées par les gouvernements de Norvège et de Cuba. Les deux parties ont convenu d’un programme de négociations axé sur les cinq principaux enjeux du conflit : la terre, le trafic de drogues, les victimes, la participation politique, et le cessez-le-feu. Des pourparlers se sont formellement ouverts à Oslo le 15 octobre dernier, et ont été officiellement entamés à la Havane en novembre. 

 A l’occasion de la visite en France du Professeur Chernick (Georgetown University), le Groupe d’Etudes Latino-américaines de la Sorbonne a le plaisir de l’accueillir pour une conférence sur l’évolution du conflit colombien et le processus de négociation en cours. Sa présentation s’appuiera sur une analyse comparative des autres processus de paix en Amérique latine, en Asie et en Afrique mais également sur les théories de résolution de conflit. 

 Dr. Marc Chernick est professeur de science politique et directeur du master de Latin American Studies ainsi que du Center for Latin American Studies of the School of Foreign Service de Georgetown University à Washington D.C. Il est également directeur du programme Georgetown de résolution de conflit et droits de l’homme à l’Universidad de Los Andes à Bogotá, Colombie. Spécialiste des questions de violence, d’insurrection et des processus de paix en Colombie et en Amérique Latine, il a récemment publié un ouvrage sur ce thème, Acuerdo posible: Solucion negociada al conflicto armado colombiano (Bogota, 3rd edition 2012),  ainsi que de nombreuses contributions telles "The FARC at the Negotiating Table" et "The FARC: From Liberal Guerrillas to Marxist Guerrillas to Post-Cold War Insurgents." Dr. Chernick a été consultant notamment auprès de la Banque Mondiale et du PNUD sur les questions des droits de l’homme, de la démocratie, des systèmes d’early warning et de résolution de conflit en Amérique latine et en Afrique. Pr. Chernick a un doctorat de science politique de Columbia University.

 *L’intervention sera en anglais. La discussion pourra se faire en anglais et/ou en espagnol.

samedi 1 décembre 2012

Atelier 2012-2013: "L'Etat en Amérique Latine: transformations, recompositions et redéploiements"

Idéalisé comme l’apparente incarnation d’un nouveau modèle de gouvernance « post-néolibéral » (Grugel & Riggirozzi, 2012), ou décrié pour sa dépendance à une économie extractive (Hogenboom, 2009) et aux intérêts d’une nouvelle élite politique jugée peu regardante des « impératifs  démocratiques » (souvent dénoncée par ses pratiques « populistes »), l’Etat en Amérique Latine suscite beaucoup de débat parmi ceux soucieux d’interpréter ses transformations actuelles. Tant dans les milieux académiques que dans les champs politiques et médiatiques, les avis s’opposent quant à la performance des institutions étatiques et le niveau de « consolidation démocratique » dans la région. En effet, au cours de cette dernière décennie la plupart des pays d’Amérique Latine ont traversé une période marquée (à différents degrés) par une restructuration des champs politiques locaux avec l’arrivée des partis de gauche au pouvoir, et une reformulation de la structure institutionnelle étatique. Les cas du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur semblent les plus exemplaires à cet égard à la suite de processus de réforme constitutionnelle.

L’objet de l’Etat en Amérique latine a été notamment investi par la recherche américaine, tandis que la recherche latino-américaine commence à se démarquer et que la recherche française demeure encore assez timide avec quelques exceptions (Dezalay & Garth, 2002 ; Dabène, 2012). Les travaux académiques américains ont largement contribué  à diffuser deux approches qui ont traditionnellement dominé cet objet d’étude. D’une part, l’Etat est analysé au prisme de sa transition et de sa consolidation démocratique (Linz & Stepan 1978 ; O’Donnell & Schmitter 1986 ; Huntington, 1991 ; Przeworski, 2005). Dans le prolongement de cette approche, il est question principalement d’examiner, comparer voire mesurer la qualité démocratique (PNUD, 2005) à partir d’indicateurs présentés comme « objectifs » à savoir  la participation citoyenne (débat entre démocratie participative et populisme), les libertés publiques (les médias) et la reconnaissance des droits (droits de l’environnement, droits des populations ancestrales), la concentration des pouvoirs (nouveaux mécanismes d’équilibre institutionnel vs. présidentialisme). D’autre part, l’Etat est appréhendé par le prisme de son économie politique (« Political economy analysis ») : il s’agit ici d’étudier les interactions entre les processus économiques et politiques dans un contexte social déterminé, la distribution des pouvoirs et des richesses entre les différents acteurs impliqués ainsi que les processus permettant la création, le maintien et/ou la transformation de ces relations. Dans cette perspective, une place importante est accordée aux « intérêts » (« incentives ») des acteurs en lice et aux mécanismes déterminant leurs choix d’action (« rational-choice » ; « game theory »). De plus, les politiques économiques seront évaluées par leur « performance ».

Toutefois, la recherche sur l’Etat en Amérique latine tend vers une routinisation, d’une part,  méthodologique (prédominance de méthodes quantitatives au détriment d’analyses qualitatives appuyées sur l’observation ethnographique, travail sur archives documentaires et sur entretien) et d’autre part conceptuelle avec une application systématique de schèmes d’explication ou de catégories d’analyse (« modernization», « democratic consolidation », « regime breakdown »). Par ailleurs, l’introduction de nouveaux schèmes conceptuels ne s’accompagne pas forcément d’une discussion théorique créant seulement des labels pour caractériser un Etat à un moment donné de sa quête de développement. On pense ici, par exemple, aux travaux sur l’émergence d’un « Etat post-néolibéral » en Amérique latine - (Kennemore & Weeks, 2011).  Ceci traduit une certaine forme de tâtonnement théorique parmi les chercheurs mais également parmi certains experts de think-tank américains ou d’organismes internationaux qui tentent d’appréhender ces nouvelles réalités non sans considérations normatives.

L'atelier du GELS* de cette année aura donc pour thème « l’Etat en Amérique latine, entre transformations, recompositions et redéploiements ». Faisant échos aux débats contemporains et dans un souci d’enrichissement de la réflexion française sur ce thème, l’atelier aura pour objectif de confronter les différents modes d’analyses de l’Etat aux réalités latino-américaines mais également de pousser la réflexion en mobilisant en particulier des catégories et des méthodologies d’analyses propres à la sociologie politique française. Il sera question d’appréhender ce thème sous trois axes principaux :
  1. Penser l’Etat à partir de ses institutions ;
  2. Les rapports des citoyens à l’Etat et aux acteurs qui l’incarnent (avec un intérêt sur la politisation et la réappropriation du politique) ;
  3. L’exportation et l’importation de pratiques d’Etats de et vers l’international
!!! Pour accéder aux références indicatives, merci de visiter la page d'accueil ou de cliquer içi

samedi 1 septembre 2012

Atelier GELS 2011-2012 : « Les modalités d'approche du politique en Amérique latine »


          L'Amérique latine a fait l'objet d'une grande attention scientifique et médiatique ces dernières années en France et en Europe. Considérée sous le prisme des dictatures et des guérillas dans les années 1960, 1970 et 1980, puis comme un continent ravagé par le néolibéralisme dans les années 1990, aujourd'hui certains y célèbrent l'adoption de la « démocratie de marché » et l'ouverture d'une ère de progrès, symbolisée par la prospérité économique du Brésil. D'autres se réjouissent du tournant à gauche du continent et placent l'espoir de la possibilité d'un autre monde dans des gouvernements comme celui d'Hugo Chavez au Venezuela ou d'Evo Morales en Bolivie. Quand ce ne sont pas les gouvernements politiques qui sont porteurs de ces espérances, elles sont placées dans les mouvements sociaux qui agitent le continent et dans les pratiques dont ils sont porteurs (les récupérations d'usines en Argentine ou la défense de la « terre-mère » par les mouvements indiens en sont les principaux symboles).
Ces différents regards et ces appréciations variées sur le continent témoignent à chaque fois de son extrême « policité » dans l'imaginaire européen.  Ces représentations politiques du continent sont produites par différents acteurs sociaux et politiques : hommes politiques, intellectuels, journalistes, artistes ou encore exilés politiques issus du continent.  Les sciences sociales ne sont pas en reste et produisent elles aussi des savoirs sur l'Amérique latine. Il existe aujourd'hui une pléthorique littérature scientifique sur l'Amérique latine, émanant à la fois de chercheurs européens, nord-américains et latino-américains.
C’est cette littérature que nous nous proposons d'interroger dans cet atelier, à partir des travaux des doctorants qui ont pour terrain ce continent. Il s'agira donc de faire un état des lieux de la recherche en sciences sociales, d'en faire le bilan et de se positionner par rapport à ces multiples approches. C'est à partir de travaux de recherche empiriques que nous nous proposerons d'interroger les savoirs produits en sciences sociales sur l'Amérique latine.
L'atelier de cette année aura donc pour objectif l'étude des « Modalités d’approches du politique en Amérique Latine ». Les questions suivantes pourront par exemple être posées lors des différentes séances: Comment les sciences sociales appréhendent-elles le continent ? Quelle littérature spécifique et scientifique peut être utilement convoquée ? Comment la mobiliser et la faire fonctionner sur le terrain ? Comment dépasser certaines oppositions disciplinaires ou de courants scientifiques ? Qu’est que le politique en Amérique Latine, comment le définir et comment s’en saisir?
L'atelier est ouvert à tous. Il aura lieu les mardis toutes les trois semaines, de 16h à 18h en salle du CRPS (H 604, Escalier N, 3ème étage, 14 rue Cujas 75005, Paris). Chaque présentation devra comporter un bilan bibliographique approfondi avant de développer un ou plusieurs points plus précis. Un discutant interviendra ensuite avant de laisser la parole à la salle.


Programme 2011-2012

Lundi 17 octobre 2011: Frédéric Massé - Docteur en sciences politiques, Codirecteur du Centre de Recherches et Projets Spéciaux (CIPE) de l’Université Externado de Colombie et Coordinateur du Département de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) du Centre International de Toledo pour la Paix (CITpax), « Les bandes criminelles émergentes (Bacrim) en Colombie » (discutant: Julian Fernández)

 Mardi 22 novembre 2011: Julian Fernández- doctorant Paris 1, « Les controverses autour des conventions internationales sur les stupéfiants : les mobilisations en Bolivie et en Colombie autour des usages de la feuille de coca » (discutant: Clément Paule)

Mardi 13 décembre 2011 : Hélène Combes – Chargée de recherche CNRS au CERI-Sciences Po. « Construction d'objet et insertion disciplinaire dans la science politique française. Réflexions à partir de contraintes spécifiques d’une thèse sur le Mexique »  (modérateur: Michael Barbut).

 Jeudi 11 janvier 2012: Michael Barbut- doctorant Paris 1, « Les Mapuche à l’international : ethnographies de tournées européennes de deux militants mapuche » (discutant: William Herrera)

 Mardi 24 janvier 2012: Diego Azzi - doctorant Paris 1, « Rapports politiques entre mouvements sociaux et le marché financier au Brésil, dans un contexte de financialisation de l'économie » (discutant: Michael Barbut)

 Mercredi 1er février 2012: Xavier Altamirano - doctorant Paris 1, « Adaptations subies par le monde politique pour mieux faire face aux changements du monde médiatique » (discutant: Clémentine Berjaud)

Mardi 21 février 2012: Clémentine Berjaud - doctorante Paris 1, « L’exposition aux discours présidentiels : enjeux, contexte et variables clefs. Le cas d’Hugo Chavez au Venezuela » (discutant: Xavier Altamirano)

Mardi  20 mars 2012: Doris Bou-Sao – doctorante à Sciences Po Paris, « Les dispositifs participatifs comme modalité de gestion de la conflictualité liée à l'extraction d'hydrocarbures », (discutant: Michael Barbut)

Mardi 27 mars 2012 : Maya Collambon – doctorante à l’IEP d’Aix-en-Provence, « Mobilisations indiennes au Chiapas et au Nicaragua et leur articulation avec l'espace altermondialiste "mesoamerica" (discutant: Quentin Delpech, docteur en Science Politique de l’Université Paris I)

Mardi  10 mai 2012 : Manuel Alcántara - Professeur, Université de Salamanque, « Les élites parlementaires en Amérique latine : études quantitatives et enseignements méthodologiques » (discutant: Johanna Siméant, Professeur, Université Paris 1 (CESSP))