lundi 28 février 2011

Atelier Amérique Latine - Séance 1: "L'entrée sur le terrain en Amérique Latine: les élites étatiques"


26 novembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
14 rue Cujas 75005 Paris


Intervenant : Xavier ALTAMIRANO, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « L’entrée sur le terrain : sénateurs chiliens, une certaine élite politique »

Discutante : Tania ENRIQUEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Résumé de l’intervention :
Xavier ALTAMIRANO présentera les difficultés de l’entrée sur le terrain quand il s’agit d’un milieu politique. Il reviendra sur la méfiance vis-à-vis des observateurs, accentuée par la période électorale. En précisant les étapes qui ont permis le déroulement de l’ethnographie, il sera question de discuter sur la construction d’un rôle pour être accepté dans un milieu aussi fermé que le Sénat. Dans sa présentation il soulignera également les obstacles qu’il faut vaincre pour « dominer les dominants » et le temps qu’il faut investir dans la connaissance des règles, hiérarchies et processus de l’institution que l’on prétend étudier.


Intervenant : William HERRERA, doctorant Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Intitulé : « Accéder à une arène bureaucratique conflictuelle : les rapports entre les hauts fonctionnaires du Secrétariat National du Migrant et du Ministère des Affaires Etrangères de l’Equateur »

Discutante : Carolina HERNANDEZ, doctorante Université Paris 1 (CESSP-CRPS)

Résumé de l’intervention :
Cette intervention s’inscrit dans une tentative d’exercice de retour sur les pratiques de recherche dans le cadre d’une première année de thèse sur la construction de la politique d’émigration de l’Equateur et particulièrement deux premières missions de terrain en Equateur entre mars-juin et octobre-novembre 2010. Celles-ci avaient pour objet le recueil des matériaux empiriques sur les rapports de coopération et compétition entre le récemment créé Secrétariat National du Migrant (SENAMI) et le Ministère des Affaires Etrangères qui avait jusqu’en 2007 la compétence pour la gestion internationale des équatoriens à l’étranger. Il s’agit en l’espèce de présenter cette arène bureaucratique conflictuelle où se produit la politique migratoire équatorienne, les principaux obstacles rencontrés lors de ces missions et quelques pistes pour faciliter le travail de recherche dans ce type de terrain. 

dimanche 27 février 2011

Calendrier Atelier Amérique Latine 2010-2011









1ère séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine – les élites étatiques

26 novembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

2ème séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine – les élites non-étatiques
13 décembre 2010 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

3ème séance : L’entrée sur le terrain en Amérique latine  - les élites non-étatiques : terrain urbain/terrain rural
28 janvier 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

4ème séance : Les enquêtes collectives + présentation du blog du GELS
25 février 2011 à 17h
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

5ème séance : Mobilisations latino-américaines, entre dimensions transnationales et ressources locales
21 mars 2011 à 16h30
Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

6ème séance : "Consolidation dans le renouvellement: panorama des systèmes démocratiques en Amérique latine"
4 avril 2011 à 17h

Salle du CRPS (Escalier N – 3ème étage) H 604
Sorbonne
14 rue Cujas 75005 Paris

7ème séance
27 mai 2011 à 17h

8ème séance : Présentation des travaux des participants de l’atelier
17 juin 2011 à 17h

samedi 26 février 2011

Présentation de l'Atelier Amérique Latine 2010-2011 (Ecole Doctorale de Science Politique de l'Université Paris 1)


Atelier Amérique Latine 2010-2011

Ecole Doctorale de Science Politique de l'Université Paris 1

 « Quels processus de démocratisation ? »



I - Présentation générale

A partir des années 1980, l’Amérique Latine connait une vague de démocratisation, qui se confirme dans les années 1990. Célébrée par les organisations internationales, encouragée par une seconde version du consensus de Washington, ces démocratisations ont des histoires complexes et diverses, leur présent s’incarne au pluriel. A l’opposé d’une interprétation heureuse de la démocratisation, des critiques s’élèvent périodiquement pour mettre en évidence l’illusion démocratique. Nombreux sont les cas où la démocratie, validée sur ses aspects formels, finit par afficher ses faiblesses sur des dimensions telles que la participation des citoyens, la solidité de ses institutions, la difficulté d’inclusion de vastes couches de la population. Les chemins pris par les différents États peuvent avoir divergé, mais nombreuses sont les promesses non tenues par les récentes constructions démocratiques. Les nouvelles constitutions, la réorganisation des systèmes politiques, contribuent-ils à surmonter les défis démocratiques de ces sociétés ?

Certains pays ont donc connu des processus de participation populaire à travers des mouvements sociaux ou l’émergence de nouveaux partis politiques, légitimant l’entrée d’acteurs se démarquant ainsi des partis traditionnels appartenant aux élites politiques et économiques latino-américaines. Ainsi donc, les démocratisations s’incarnent à présent dans des figures emblématiques, telles que celles de Lula au Brésil ou bien Evo Morales en Bolivie. Ces cas nous invitent à nous interroger sur l’ouverture des régimes démocratiques et sur la capacité de reconfiguration des systèmes de partis. S’agit-il de simples adaptations symboliques ou de réelles ruptures avec les équilibres traditionnels ? Nous croyons que ces processus et les interrogations qui en découlent doivent bénéficier de plus d’attention de la part de la science politique.

Il nous parait nécessaire d’historiciser et sociologiser la réflexion sur la démocratisation en Amérique Latine, non pas au travers d’une typologie des régimes démocratiques (démocratie faible contre démocratie forte, régime présidentiel contre régime parlementaire, populisme contre démocratie libérale, etc.), mais plutôt en étant attentif aux éléments qui conduisent à la mise en œuvre plus ou moins conflictuelle de régimes démocratiques. Par delà le label de démocratie, une pluralité de pratiques coexiste.

             Nous faisons le choix d’étudier ces processus de démocratisation au niveau des élites politiques, à partir des citoyens, ordinaires et mobilisés, mais aussi en tenant compte des flux d’idées entre les univers impliqués.

  
II - Présentation de l’atelier
  
Partant de cet objectif nous nous proposons de travailler à partir de trois axes :

A) La participation des élites politiques aux processus de démocratisation

            Il s’agit ici de revenir sur le rôle des élites politiques mais aussi sur ce qui se joue à leur niveau : luttes internes et externes, place occupée par les acteurs institutionnels ou non institutionnels, reconfiguration et constitution de nouveaux systèmes politiques, notamment partisans, ainsi que les attentes auxquelles ces élites sont confrontées.

 B) La pluralité des rapports au politique des citoyens

          Cet axe vise à interroger la politisation, la mobilisation ou la non mobilisation des citoyens, les formes que celle-ci peut prendre dans leur confrontation avec le pouvoir, tout en considérant leurs trajectoires respectives.

 C) La circulation internationale des idées et des représentations politiques

La compétition pour le pouvoir politique se joue enfin en partie dans l’importation de nouveaux savoirs, de nouvelles normes et de nouvelles pratiques, issues des Etats-Unis, ou d’ailleurs. Il faudra donc en analyser les conséquences, notamment en termes de la légitimité mobilisée par ces acteurs.   


        Comme l’indique Camille Goirand dans un article récent (Goirand Camille, "Penser les mouvements sociaux d'Amérique latine. Les approches des mobilisations depuis les années 1970", Revue française de science politique, 60 (3), 2010, pp. 445-466), plutôt que de faire une sociologie des mouvements politiques qui s’attachent à donner un sens à ces derniers (mode d’analyse du politique dominant sur l’Amérique Latine), il convient d’en restituer les logiques, les modalités organisationnelles, les institutionnalisations, les circulations au niveau national et international de savoir-faire, de légitimités, les processus de mobilisation, l’acquisition de compétence démocratiques, les rapports aux politiques, etc.
   
            C’est dans ce cadre de réflexion que s’organisera l’atelier au sein de l’Ecole Doctorale, pour lequel nous vous proposons cette année une séance toutes les trois semaines. L’horaire est pour l’instant fixé au lundi, 17 heures. L’atelier est ouvert à tous les doctorants intéressés par l’aire géographique ou plus ponctuellement en fonction de leur thème de recherche, le contenu de chaque séance sera indiqué à l’avance. Les étudiants de M2 qui souhaiteraient poursuivre en thèse sont également invités.  

Chaque session s’articulera autour des présentations des personnes inscrites (bilan d’avancement, méthode, chapitre de thèse, discussion autour d’un concept, etc.) mais aussi autour d’invités selon le thème abordé.